Tel qu'un enfant dans les bras de sa mère
Reste paisible et s'endort sans effroi,
Tel à tes pieds je repose, ô bon Père,
Je ne crains rien: ton Coeur veille sur moi.
L'orage gronde et la vague menace
Le frêle esquif, qui me porte avec toi
Mais j'ai la Croix, ton amour et ta grâce;
Je ne crains rien: ton Coeur veille sur moi!...
Je ne crains rien: ton Coeur veille sur moi!
Vivre pour toi, c'est mon unique envie,
Et du péché je sens la triste loi;
Mais n'es-tu pas le Sauveur de ma vie?
Je ne crains rien: ton Coeur veille sur moi.
O doux Jésus, souvent dans la prière,
Mon âme, hélas! s'égare loin de toi;
Mais ta bonté supplée à ma misère;
Je ne crains rien: ton Coeur veille sur moi.
Tu veux, Jésus, voir en moi ton image,
Un coeur docile, humble et doux comme toi.
Céleste peintre, achève ton ouvrage;
Je ne vis plus, mais ton Coeur vit en moi.
Et si tu veux sur la sanglante cime,
Me couronner d'épines, ô mon Roi,
Oui, si mon âme est aussi ta victime,
Ah! quel bonheur de m'immoler pour toi.