Reviens, pécheur, à ton Dieu qui t'appelle,
Viens au plus tôt te ranger sous sa loi:
Tu n'as été trop longtemps qu'un rebelle;
Reviens à lui puisqu'il vient jusqu'à toi,
Reviens à lui puisqu'il vient jusqu'à toi.

Pour t'attirer n'ai-je pas fait entendre,
O fils ingrat, que partout je poursuis,
La voix d'un Père et de tous le plus tendre?
Et cependant, malheureux, tu me fuis.
Et cependant, malheureux, tu me fuis.

Attraits, remords, souvenirs, doux langage,
Qu'ai-je épargné pour ton coeur inconstant?
Tout mon amour pouvait-il davantage
Pour toi surtout devait-il faire autant?
Pour toi surtout devait-il faire autant?

Ton méchant coeur, qui m'oublie et m'offense,
De ma bonté se prévaut chaque jour;
Plus de rigueur vaincrait ta résistance,
Tu m'aimerais, si j'avais moins d'amour.
Tu m'aimerais, si j'avais moins d'amour.

Ta courte vie est un songe qui passe,
Et de ta mort le jour est incertain;
Si j'ai promis de t'aider par ma grâce,
T'ai-je promis même un seul lendemain!
T'ai-je promis même un seul lendemain!

Le ciel doit-il te combler de délices
Dans le moment qui suivra ton trépas,
Ou bien l'enfer t'accabler de supplices?
C'est l'un des deux, et tu n'y penses pas!
C'est l'un des deux, et tu n'y penses pas!