O prodige d'amour!
Que ce mystère est grand!
Sous un pain qui n'est plus Dieu cache sa présence;
Ici pour le pécheur, il est encore mourant:
Le ciel entier s'incline et l'adore en silence.
(Refrain)
Prosternez-vous, offrez des voeux;
Oui, mortels, c'est le Roi des cieux;
Prosternez-vous, offrez des voeux,
Oui, mortels, c'est le Roi des cieux.
Non content d'expirer sur un infâme bois,
Suspendant à nos yeux les lois de la nature,
Jésus s'immole encore, ainsi que sur la croix,
Et de sa propre chair vient nourrir l'âme pure.
Monument de la mort de notre doux Sauveur!
Pain vivant qui donnez la vie au vrai fidèle,
Tandis que je savoure en moi votre douceur,
Mon coeur est animé d'une force nouvelle.
O Jésus, qu'à mes yeux dérobe un voile obscur,
Satisfaites enfin la soif qui me dévore;
Que votre corps sacré me garde toujours pur,
Jusqu'à ce jour sans nuit dont ce jour est l'aurore.