Je crois en vous, mystère impénétrable,
Votre bonté m'enchante et m'attendrit,
Un Dieu fait chair, ô prodige ineffable!
L'Ange l'adore et l'homme s'en nourrit.
O pain d'amour, après toi je soupire,
Viens ranimer ma languissante ardeur.
Je ne vis plus, Jésus en moi respire,
Ah! c'en est trop! pourquoi, pourquoi tant de bonheur?
Viens, pain d'amour, après toi je soupire!
Ah! c'en est trop! Oui, c'est est trop! pourquoi tant de bonheur?
Mystère encore plus incompréhensible!
Un Dieu d'amour pour nous est consumé,
Et pour ce Dieu le monde est insensible!
Amour, amour, vous n'êtes pas aimé!
- Ah! je t'adore, ô Dieu, bonté suprême,
Anges, soyez les échos de mon coeur;
Voilà Jésus, dites-lui que je l'aime!
Ah! c'en est trop, pourquoi, pourquoi tant de bonheur?
Ah! je t'adore, ô Dieu, bonté suprême,
Ah! c'en est trop, pourquoi tant de bonheur?
Mais ici-bas l'âme est toujours captive;
Viens donc bientôt, ô jour délicieux!
Où je pourrai, colombe fugitive,
Quitter la terre et voler vers les Cieux?
- Toujours vous voir, Dieu de l'Eucharistie,
Dans votre gloire et dans votre splendeur;
Boire toujours à la source de vie,
Ah! c'en est trop, pourquoi, pourquoi tant de bonheur?
Toujours vous voir, Dieu de l'Eucharistie,
Ah! c'en est trop, pourquoi, pourquoi tant de bonheur?