Heureux le coeur qui ne soupire
Que pour Jésus et son amour,
Et qui ne cesse de redire
Dans l'élan d'un juste retour:
Exilé loin de ma patrie,
Coeur sacré de mon doux Sauveur,
A toi je consacre ma vie,
Te servir est tout mon bonheur
A toi je consacre ma vie,
Te servir est tout mon bonheur.
Comment, sur la rive étrangère,
Peut-on goûter d'autres douceurs,
Quand, pour seul trésor sur la terre,
Jésus nous a laissé son Coeur?
Je le vois dans l'Eucharistie
S'offrir en victime d'amour;
Et divin captif dans l'hostie,
Près de nous fixer son séjour.
O prodige! ô divin mystère!
C'est donc ainsi qu'il sait aimer;
Ah! je veux aussi, sur la terre,
Pour lui toujours me consumer!