Combien de fois, effrayé de moi même,
Faible et n'ayant que l'ombre des vertus,
Je me disais dans ma douleur extrême,
Comment oser m'approcher de Jésus?
Quoi! vous offrir pour temple ma poitrine!
A ce coeur pur oser unir le mien!
Dieu trois fois saint, l'ange à vos pieds s'incline,
Vous êtes tout et moi je ne suis rien,
Dieu trois fois saint, l'ange à vos pieds s'incline,
Vous êtes tout et moi je ne suis rien!

Mais j'entendis soudain la voix céleste:
"Vous qui tombe lassés sur le chemin,
Venez à moi, car mon amour vous reste,
Pour vous tenir, voici ma forte main.
Je viens sauver l'humanité qui tombe,
La ramener dans mes bras triomphantes,
La relever, s'il le faut, de la tombe:
Venez à moi, vous êtes mes enfants!"
La relever, s'il le faut, de la tombe:
Venez à moi, vous êtes mes enfants!"

Je me levai, je marchai d'un pas ferme
Vers cet autel où j'étais attiré.
Et je sentis que j'arrivais au terme,
Où mes désirs avaient tant aspiré.
Oh! quel rayon soudain perça la nue!
Plus de combat, d'angoisse, de frayeur;
Des flots divins d'une joie inconnue,
O doux Jésus, vous inondiez mon coeur.
Des flots divins d'une joie inconnue,
O doux Jésus, vous inondiez mon coeur.