O Reine du paradis, vous qui,
dominant tous les choeurs des anges,
êtes assise sur un trône,
le plus voisin de Dieu,
de cette vallée de larmes,
je vous salue,
et je vous prie de tourner vers moi
ces yeux compatissants
dont chaque regard est une bénédiction.
Considérez, ô Marie,
combien de dangers m'entourent
et ne cesseront de me menacer tant
que je serai sur cette terre:
dangers de perdre mon âme,
serai sur cette terre:
dangers de perdre mon âme,
le paradis et Dieu.
En vous, ô ma Souveraine,
j'ai placé toutes mes espérances.
Je vous aime et il me tarde
d'aller au ciel vous voir et vous bénir.
Ah! Marie, quand donc viendra le jour où,
enfin sauvé, je serai à vos pieds,
le jour où je contemplerai la Mère
de mon Seigneur et ma Mère,
qui a tant fait pour me sauver?
Quand donc baiserai-je cette main
qui m'a si souvent délivré de l'enfer,
qui m'a dispensé tant de grâces
alors que mes fautes me méritaient
le mépris et l'abandon de tous?
O grande Reine,
j'ai été bien ingrat envers vous dans ma vie.
Mais si je vais en paradis,
je ne serai plus ingrat envers vous;
là, je vous aimerai de tout mon pouvoir,
à tout instant,
durant l'éternité entière.
Je compenserai les oublis de mon coeur
par des bénédictions
et des actions de grâces sans fin.
Combien je remercie Dieu
de me donner une confiance sans bornes
dans le sang de Jésus-Christ et en vous!
C'est à vous de me sauver,
à vous de me délivrer du péché,
à vous de m'obtenir force et lumière
pour accomplir la volonté de Dieu,
à vous enfin de m'introduire
au port du paradis.
Tout cela,
vos serviteurs l'ont espéré,
et nul d'entre eux n'a été trompé.
Oh! moi non plus je ne serai pas trompé.
Qu'ai-je à dire de plus?
O Marie,
vous serez mon salut.
Priez votre Fils Jésus,
comme je le prie moi-même
par les mérites de sa Passion,
de conserver et d'accroître toujours
en moi cette confiance,
et je serai sauvé.